Nouvelle restauration solex 3800

Nouveau challenge : remettre en état un tas de rouille à la mécanique bloquée.

Un petit aperçu du chantier : 








Bon, eh bien y'a plus qu'à ...

Pour commencer, aujourd'hui : démontage du tas de rouille "avec des pincettes" : quand c'est rouillé à ce point là il faut éviter la force : la boulonnerie et le reste ne demandent qu'à casser : c'est de l'acier et de l'alu d'après-guerre.

Alors pschitt-pschitt de dégrippant pénétrant sur chaque boulon / écrou légèrement brossé avant pour en retirer le max de rouille friable ... pas de précipitation le temps que ça pénètre un peu ... et on attaque chacun d'un coup sec mais pas comme une mule, juste pour décrocher la crasse qui bloque.

Le plus dur a été de déposer le moteur : ses fixations avaient été serrées par une mule et rouillées à coeur : il a fallu désolidariser la fourche du cadre avec le moteur dessus pour pouvoir travailler plus facilement.

Et puis ... attaquer le moteur bloqué : là on se demande toujours ce qu'on va trouver

La première bonne surprise a été la dépose du volant magnétique, pour découvrir un logement quasi neuf derrière : rien à voir avec l'aspect du cadre.
La platine de stator déposée, et apparaît un embrayage ... neuf   : il brille ; les garnitures sont comme neuves ; pas de trace d'usure ni de frottement sur la cloche.  Le roulement 6202 semble quasi neuf, même pas gras.

Donc je m'attend à trouver un pied de bielle bloqué par une infiltration d'eau rouillée ... eh bien non : là aussi ça sentirait presque le neuf : pas une trace de frottement sur le couvercle de carter de bas moteur.
Alors le blocage vient d'où ? piston serré dans la chemise ? ... gagné
Mais là encore : tout est presque propre : pratiquement pas de calamine, pas de marque, pas de traces ... mais alors ???

Alors après une inspection minutieuse et un isolement de l'ensemble piston - cylindre (prêt à attaquer la bonne vieille méthode du congélo en protégeant les roulements à aiguilles), je tente "juste un coup" : une pige de bois du diamètre du piston dans le haut du logement (le piston est un peu après la mi-course); un coup sec de maillet bois sur la pige bois ... et ça bouge déjà.
Comme j'avais bien aspergé le cylindre de dégrippant au-dessus et au-dessous du piston : je retente ... et à chaque coup de maillet ça descend d'un millimètre.  Je vérifie quand-même que ça ne raye pas : non !  Alors je vais jusqu'au bout, et mon piston sort comme un nouveau né : et pas une marque ni sur le cylindre ni sur le piston ... ça c'est la bonne surprise qui fait plaisir

Demain sera un autre jour : selon le temps je vais finir de vérifier tous les organes moteur (test bobines, rupteurs, bref l'allumage ... idem la pompe à essence et ses durites et filtres ...
... et si le temps s'y prête le début du dérouillage de la visserie quincaillerie et le décrottage des tôles et haubans.

Pour illustrer ce que je disais : voici l'état de l'allumage et de l'embrayage tels qu'ils étaient, sans le moindre coup de chiffon : quasi neuf comme je disais.  Il n'y a que les contacts du rupteur qui sont oxydés ; le reste est nickel.





Remarquez l'embrayage "simple effet" des années 72 - 73 à patins emboités.

Les hostilités continuent

On est pas trop de deux :

conchito
l'électrolyse "décolle" la rouille, derrière j'ai plus qu'à passer à la brosse pour virer le magma

en cours de décapage :

quelques pièces de faites

ça change de ce que c'était

En même temps, ça gratte aussi du côté du moteur : il y a quelques kilos de terre à déloger et le carter commence à être plus propre.
La pompe a été ouverte : billes collées dans un magma : reste d'huile d'un mélange dont l'essence s'est évaporée. Mais encore une surprise : la membrane n'est même pas sèche

... suite au prochain épisode ...

Décapage d'un longeron

Les décapages et dérouillages se terminent : tout le solex y est passé : électrolyse puis rinçage et brossage.

La selle avant / après


la visserie qui finit de baigner

et que revoilà rincée et brossée


Tout le cadre a été traité au rustrol. Ne va plus rester que la phase de re-peinture, aussitôt que les températures auront un peu remonté.

Et au final, ce qui était ça



est devenu ceci